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Controverses en histoire et philosophie des sciences en France au XXe siècle
Sophie ROUX – République des Savoirs
Depuis 2015
- Présentation, p1
- Atelier Bachelard, p2
Présentation
La catégorie d’épistémologie française est souvent avancée pour capturer l’alliance particulière entre histoire et philosophie des sciences qu’auraient promue Bachelard, Canguilhem et Foucault. Cependant, elle est parfois étendue en amont, vers Brunschvicg, Meyerson ou Koyré (pour s’en tenir au XXe siècle), ou encore en aval, car elle aurait été récemment retrouvée sous le nom d’épistémologie historique par Daston, Hacking et Rheinberger. L’indétermination historique même de cette catégorie est l’indice d’un problème. Ce problème apparaît aussi à considérer ceux qui ont travaillé en France et au XXe siècle en histoire et philosophie des sciences, mais qui ne sont pas supposés relever de cette catégorie, comme Couturat, Rougier, Lautman, Cavaillès, Simondon, Granger, Vuillemin ou Bouveresse. Des controverses de différents ordres se développent d’ailleurs aussi bien entre les auteurs que l’on vient d’évoquer que, aujourd’hui, dans une réception qui relève à la fois de leur devenir « classique » (édition d’œuvres et de corpus) et de leur reprise problématique (questions ouvertes aujourd’hui, sur le vivant, le cerveau, l’esprit, mais aussi nouvelles lignes de partage et d’interprétation sur les mathématiques par exemple). Ce projet ne défendra donc pas l’idée que la catégorie d’épistémologie française a une pertinence historique, moins encore qu’elle pourrait avoir une valeur normative. Il s’agira seulement de mettre en valeur les controverses et les transferts, parfois aujourd’hui oubliés, qui ont marqué cette alliance entre l’histoire et la philosophie des sciences en France au XXe siècle, et de contribuer à leur structuration réflexive aujourd’hui.