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Dernière modification : 2 octobre 2018

Transferts culturels 2017-2018

Pays germaniques

 

24 novembre 2017

Histoire de l’art et nation

 

Wei Xiaoli (Canton) : L’histoire de la modernité en Chine : l’architecture au contact du monde occidental, discours et pratiques (1840-2008)

L’exposé interroge le processus de transformation du savoir architectural dans la Chine moderne par le biais de l’observation de la relation entre la création architecturale et l’histoire. En tenant compte de l’évolution diachronique de ces deux cultures, cette étude analyse la circulation des savoirs entre le monde occidental et la Chine et les effets discursifs qu’elle a produits dans la création architecturale et artistique chinoises.
L’architecture moderne se généralise en Chine à partir de la fin du XIXe siècle en parallèle avec le développement de l’industrie. Au début du XXe siècle, apparait une nouvelle forme de conception de l’historiographie moderne qui se réfère à l’Occident. Des enjeux complexes qui impliquent des références idéologiques et qui concernent la méthode historiographique percent au travers des premières études modernes consacrées à l’architecture chinoise traditionnelle. En s’appuyant sur cette base historique, le travail de cette thèse analyse la conception des projets architecturaux afin de mettre en évidence les recherches, très personnelles, des architectes et des historiens chinois et, notamment, leurs interprétations de certains concepts clés de la discipline. Les discours et les pratiques qui émaillent le milieu architectural des années 1950 aux années 1990 décrivent une histoire de l’architecture en pleine évolution. La discipline absorbe à la fois des influences provenant de pays étrangers et hérite de la tradition établie pendant les années « rouges ». À partir de l’ouverture du pays et des réformes économiques qui s’ensuivent, elle est aussi confrontée à un développement urbain à grande échelle. Vers la fin des années 1990, l’apparition des architectes chinois d’avant-garde révèle un courant qui vise à réinterpréter la tradition et signe le retour à la discipline elle-même.

 

Michela Passini (Paris) : L’histoire de l’art, une discipline fondamentalement transnationale. Présentation d’une histoire de l’histoire de l’art

À la fin du XIXe siècle, les disciplines universitaires se constituent au sein de larges réseaux internationaux d’échanges de modèles, de notions, de pratiques. L’histoire de l’art ne saurait pas échapper à une telle dynamique. Davantage, elle est une discipline transnationale par excellence, car non seulement son essor se nourrit de vastes et complexes circulations intellectuelles, mais ses objets sont par définition ailleurs. Si les premières chaires ont été fondées dans l’espace germanique, la Renaissance italienne a longtemps été le terrain privilégié des historiens de l’art professionnels. Les voyages d’études, l’importation de reproduction d’œuvres, la fondation d’instituts d’histoire de l’art en Italie et la compétition pour le contrôle sur le territoire et ses ressources esthétiques sont dès lors essentiels à l’essor de la discipline. En présentant L’Œil et l’Archive. Une histoire de l’histoire de l’art (La Découverte, 2017), il s’agira de revenir sur les apports heuristiques de l’approche transnationale pour l’histoire de l’art.

 

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