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Dernière modification : 23 octobre 2018

YU Xin

Université Fudan, Shanghai (Chine)
Invité du labex TransferS – février et mars 2015

Yu Xin

Le labex TransferS invite, du 10 février au 10 mars 2015, le Professeur YU Xin - Professeur d’Histoire chinoise médiévale, département d’Histoire de l’Université Fudan, Shanghai.

 

 

 

 

Classic, Treasure and Magic along the Silk Road

Après un cycle de 4 conférences en janvier à l’EHESS, le Pr. Yu donnera 2 séminaires à l’École normale supérieure.

Ces conférences sont publiées dans l’ouvrages Savoir traditionnel et pratiques magiques sur la route de la Soie (Demopolis, 2018)

 

  • Vendredi 13 février
  • Étude sur le zhujunda : l’épopée d’un légume le long de la route de la Soie
  • 16h-18h, Amphithéâtre Rataud, ENS (45, rue d’Ulm, 75005 Paris)
  • Play Dans le Zaji shiyao yongzi du manuscrit de Dunhuang P.3391, on voit apparaître dans une rubrique intitulée « légumes » le mot « zhujunda », qui constitue une énigme à part entière. Afin de tenter de reconstituer ce qui se cache derrière ce mot et son sens dans l’histoire de la vie sociale en Chine médiévale ainsi que dans l’histoire des échanges culturels entre Orient et Occident, nous avons étudié sous l’angle de la philologie et de l’histoire naturelle des matériaux provenant de documents archéologiques, de livres médicaux, de notes ou encore d’encyclopédies. Au terme de notre étude, nous avons pu parvenir aux conclusions suivantes : l’introduction en Chine de la blette et de la betterave s’est vraisemblablement faite par la Perse. La première, introduite sous les Sassanides, tire son nom, « junda », du moyen-perse, tandis que la deuxième, introduite au moment de la conquête arabe de l’Iran et de son islamisation, tire son nom, « zhujunda », du persan moderne. Le zhujunda a commencé à être échangé au début du Xe siècle, ce qui peut être mis en lien avec la période de prospérité que connaît à cette époque la dynastie des Samanides. Les objets et idées originaires d’Iran qui ont été introduits en Chine ainsi que les termes utilisés pour les désigner ont contribué à enrichir la civilisation médiévale chinoise.
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  • Vendredi 6 mars
  • Étude sur la physiognomonie du cheval sous les dynasties des Han et des Tang, à partir de documents archéologiques
  • 16h-18h, salle Cavaillès, ENS (45, rue d’Ulm, 75005 Paris)
  • Play La physiognomonie du cheval est un domaine majeur de l’art divinatoire xingfa pratiqué dans l’Antiquité chinoise. Le xingfa était une technique pratique qui recourait à l’observation pour juger de la dimension propice ou non des choses ; il servait également dans la Chine traditionnelle de paradigme de base pour la compréhension du monde et de sa raison d’être. Toutes sortes d’ouvrages sur la physiognomonie ont dernièrement été exhumés, dont le nombre et la variété laissent à penser que la physiognomonie occupait une place conséquente dans les connaissances, les croyances et la société de la Chine traditionnelle. Mais les recherches menées sur ce sujet sont encore largement incomplètes. Pour les besoins de cet article, nous avons étudié des ouvrages sur lattes de bambou datant des Han découverts à Dunhuang et Xuanquan, d’autres datant des Qin à Shuihudi, un livre sur soie exhumé à Mawangdui, des manuscrits venant des grottes de Mogao obtenus par Stein à Dunhuang, ainsi que les dernières découvertes en date de vestiges culturels et de peintures murales traitant de la physiognomonie du cheval. Nous les avons confrontés à des ouvrages passés à la postérité comme les Principales techniques pour le bien-être du peuple, afin d’étudier les origines et le développement de la physiognomonie du cheval pendant les dynasties des Han et des Tang. Nous espérons que notre étude aidera à mieux connaître l’art du xingfa tel qu’il était pratiqué en Chine médiévale.

 

 

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