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Dernière modification : 28 novembre 2018

Espace, Temps, Existence

Laure SARDA – Lattice
2012-2016

  Sommaire  

 Données

 

Ateliers de travail de 2013

Les membres du projet se sont réunis régulièrement pour présenter des travaux théoriques, discuter certains articles importants et préparer un travail collectif autour d’une approche typologique des constructions existentielles à travers des traductions.

  • Octobre 2012 : Anne Carlier et Laure Sarda : Complément locatif : argument optionnel et adjoint obligatoire

  • Novembre 2012 : C. Fuchs, P . Le Goffic et L. Sarda : Les Structures locatives dans La Jalousie de Robbe-Grillet

  • Décembre 2012 : Richard Huyghe : La localisation des événements en français : Quand le temps détermine l’espace

  • Février 2013 : Benjamin Fagard : Manière de mouvement, trajectoire et deixis : approche typologique et contrastive / Eva Soroli : Marqueurs spatiaux et représentation conceptuelle : parler, penser et catégoriser à travers les langues

  • Mars 2013 : Danièle van De Velde : Les événements et leurs relations à l’espace et au temps / Camille Colin : Localisation temporelle et métaphore spatiale

  • Avril 2013 : Zsuzsanna Gécseg (Université de Szeged, Hongrie) : Les structures copulatives / Katia Paykin (Université de Lille) : Les événements météorologiques : approche contrastive français-russe

  • Mai 2013 : Séance de travail pour discuter des hypothèses à tester expérimentalement et élaborer le matériel expérimental. Choix des corpus pour le travail sur les traductions bilatérales

  • Juin 2013 : Michel Aurnague (Université de Toulouse-le-Mirail) : Le déplacement comme changement : applications et conséquences pour la typologie

  • Octobre 2013 : Machteld Meulleman (Université de Reims) : Les localisateurs spatio-temporels dans les constructions existentielles. Approche comparée en espagnol, en français et en italien

  • Décembre 2013 : Annemarie Verkerk (University of Reading) et Rupert von Waldenfels (University of Bern) : Parallel corpora : perspectives from motion events and Slavic languages

 

 

Etude typologique des constructions existentielles à travers les traductions

Depuis le printemps 2014, nous avons entrepris une vaste étude typologique de l’expression de l’existence à travers une douzaine de langues (français, espagnol, italien, portugais, roumain, anglais, néerlandais, allemand, russe, lituanien, hongrois, grec, arabe). Nous avons choisi de travailler sur des corpus de traductions alignées. Pour ce faire, nous avons établi une nouvelle collaboration avec l’Université de Berne (Suisse) en la personne de Ruprecht Waldenfels, qui a développé la plateforme PARASOL que nous utilisons pour accéder aux traductions. Nous avons commencé à travailler sur une œuvre littéraire russe Le maître et Marguerite de M. Boulgakov, traduite dans toutes les langues étudiées dans le projet. Parallèlement, nous tachons de rassembler les traductions des Misérables de Victor Hugo et de les mettre au format pour les intégrer dans la base PARASOL, qui pour l’heure n’offre aucun texte français original.

Cette étude implique la mise en place d’une grille d’annotation fournissant des critères comparables entre les langues étudiées. C’est une entreprise véritablement collective qui fédère une quinzaine de chercheurs. Outre la question de l’asymétrie entre temps et espace dans la prédication d’existence, d’autres questions de recherche sont explorées pour chacune des langues soumises à l’analyse, donnant ainsi une ampleur nouvelle à notre projet de recherche.

  1. Y a-t-il une construction grammaticalisée de la prédication d’existence ? Y a-t-il plutôt une compétition entre différentes constructions exprimant la prédication existentielle ? Dans quelle mesure ces constructions sont-elles des expressions grammaticalisées de la prédication existentielle ? Dans quelle mesure l’expression du lieu est-elle grammaticalisée ?

  2. Quelles sont les propriétés structurelles des constructions de prédication existentielle dans chacune des langues considérées ? Il semble se dégager deux modèles majeurs, à savoir la prédication existentielle dont le verbe est être et qui prend comme modèle la prédication locative et celle dont le verbe est avoir et qui trouve son origine dans la prédication possessive, avec une réanalye du possesseur comme lieu.

  3. Quelle est la fonction discursive de la prédication existentielle dans chacune des langues considérées ? Est-ce que la prédication existentielle reste cantonnée à sa fonction première ou a-t-elle au contraire évolué vers un marqueur de focus ?

  4. Dans quelle mesure les propriétés structurelles et de fonction discursive peuvent-elle être mises en rapport avec les propriétés typologiques des différentes langues considérées dans notre recherche ?

  5. Enfin comment se présente la prédication d’inexistence, plus fréquente dans le corpus que la prédication d’existence ? A-t-elle des propriétés structurelles et lexicales propres ? La primauté de l’espace y est-elle également observée ? Quelle est sa fonction discursive ?

 

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