Écrire avant Rome

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Projet en collaboration avec
Coline RUIZ DARASSE (Ausonius, UMR 5067 Université Bordeaux Montaigne-CNRS)

 Présentation

On se propose d’étudier les transformations et les interactions de systèmes culturels en Méditerranée (Italie, Espagne) et au-delà (Gaule) à travers les inscriptions celtes, étrusques et ibères et leurs supports. On s’interroge sur le rôle de la langue dans les processus d’ethnogenèse, sur les modalités de désignation identitaire en fonction des types de société, sur les phénomènes d’apprentissage de l’écriture et de la langue, et sur l’historicité et l’évolution du rapport langue / écriture / identité ethnique ou nationale.

L’étude des langues dites « préromaines », de leur diffusion et des contacts entretenus entre elles, occupe une place de premier plan dans la compréhension des identités indigènes et des échanges économiques et culturels au cours de la Protohistoire récente. Pour de grandes zones du monde préromain occidental qui constituent une mosaïque de langues, de peuples et de cultures, cette étude ne peut cependant pas bénéficier de l’apport des sources littéraires en raison de l’absence de littératures indigènes. L’objectif est donc de se servir de l’épigraphie pour parvenir à une meilleure connaissance des recompositions linguistiques, et, à travers elles, des recompositions politiques et sociales, en œuvre dans la période préromaine.

Les multiples langues fragmentaires considérées sont habituellement étudiées séparément, ne donnant qu’une vision morcelée du panorama linguistique préromain. La mise en commun d’études combinant plusieurs domaines rend seule possible la perception de la complexité culturelle et linguistique de la zone considérée (Espagne, Gaule et Italie). Cette mise en commun sera présentée dans un premier temps sous la forme d’une base de données la plus complète possible, avec des indications sur les écritures et les alphabets utilisés (BEIGE : Base Épigraphique Italie, Gaule, Espagne).

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