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Atlas des techniques de construction dans le monde romain
Hélène DESSALES – AOrOc
Depuis 2013
- Résumé, p1
- Bilan 2014, p2
- Bilan 2015, p3
- Bilan 2016, p4
- Bilan 2017, p5
- Villa de Diomède, p6
- Base ACoR, p7
Bilan 2016
1- Consolidation du consortium pour l’édition électronique de l’atlas
Il associe les huit institutions suivantes, autour du labex : AOrOc UMR 8546 / ENS-CNRS ; IRAA, USR 3155, CNRS ; Instituto de Arqueología de Merida, CSIC ; Università degli studi di Padova ; Università degli studi di Trento ; Università di Roma Tre ; Soprintendenza per il Colosseo, il Museo Nazionale Romano e l’area archaeologica di Roma ; Universidad de Sevilla.
2 – Protocole scientifique et base de données ACoR
- Réunions bi-annuelles des partenaires à Paris pour la finalisation du protocole de saisie.
- Au cours de 2014-2017, seize modèles de fiches de saisie ont été établis pour la base ACoR, avec lexique associé et traduction trilingue, soit presque l’intégralité de l’ensemble prévu : préparation du terrain, fondation, mur, contrefort, pilier, colonne, porte, fenêtre, niche, ouverture de chantier, structure hydraulique, structure de chauffage, voûte, plancher, sol, traces de chantier. Deux modèles de fiches, déjà établis, restent encore à valider et à traduire en 2017 : arc et couverture.
- Outre l’arborescence globale de la base de données et le montage des douze fiches sous FileMaker, un système de recherche très performant a été mis en place par le pôle Humanités Numériques de TransferS, permettant à des utilisateurs non initiés d’accéder facilement aux données. Le système a été installé sur un serveur de la TGIR HumaNum, permettant un usage collaboratif de la base de données entre les membres de l’équipe.
3 – Développement des applications à Pompéi, dans le cadre du programme collectif ANR « RECAP »
Le projet d’atlas participe du programme collaboratif ANR RECAP (Reconstruire après un séisme. Expériences antiques et innovations à Pompéi (http://recap.huma-num.fr – ANR 14-CE 31-005). Ce dernier est fondé sur une approche interdisciplinaire, qui sollicite archéologie de la construction, sociologie, informatique, ingénierie structurelle et géologie. Il a pour objectif de caractériser et de cartographier les techniques de construction successives aux tremblements de terre à Pompéi (au moins deux ayant ravagé la cité entre 63 et 79 ap. J.-C.) et propose ainsi un nouvel éclairage sur le développement d’une architecture du risque et de l’urgence à l’époque romaine. Des résultats prometteurs ont ainsi été déjà obtenus dans le cadre de l’étude de la Villa de Diomède, à travers la mise en évidence d’une importante phase de réfection post-sismique.
En juillet 2016, lors d’une nouvelle campagne de terrain à Pompéi, le système de bases de données / SIG a été testé avec succès dans un édifice public, l’Edifice dit d’Eumachia, en complément du catalogue déjà réalisé sur la Villa de Diomède au cours de l’année 2015. Les différents types de murs de cet édifice ont été systématiquement enregistrés dans la base de données ACoR et cartographiés sur un plan vectoriel, dans un système d’information géographique (10 groupes). Cette analyse croisée a permis de saisir avec précision l’évolution de ce grand bâtiment (3000 m2) sur une courte durée, du tout début du Ier siècle ap. J.-C. à l’éruption de 79 et de préciser ses phases de reconstruction suite au tremblement de terre de 62/63 ap. J.-C. La recherche a également été élargie à l’ensemble de Pompéi, avec une trentaine de groupes définis dans la base ACoR, constituant une première typologie systématique des techniques de construction à Pompéi. Par ailleurs, d’autres sites touchés par des tremblements de terre à l’époque antique ont été explorés et ont donné lieu à la saisie de fiches : en Campanie, Cumes, Palma Campania et Sarno ; en Turquie, Iznik (antique Nicée). Au total, nous disposons actuellement de 170 fiches de techniques référencées.
5 – Séminaire histoire de la construction
Engagée depuis 2015, une collaboration entre l’AOROC, le Centre de Théorie et Analyse du Droit-UMR 7074 et le Lamop- UMR 8589 donne lieu d’un séminaire commun sur l’histoire de la construction, intégrant les périodes antique, médiévale et moderne. Des séances thématiques mensuelles sont dirigées par Philippe Bernardi (CNRS, Lamop-UMR 8589), Robert Carvais (CNRS, CTAD-UMR 7074) et Hélène Dessales (ENS, AOrOc-UMR 8546). Elles permettent d’aborder, sur une large chronologie, l’évolution et la diffusion des types de construction, d’un point de vue technique, social et économique. Différents types de sources sont pour cela sollicitées, de la culture écrite (archives, traités) à la culture matérielle (outils, matériaux, bâtiments), afin de rendre compte, dans une perspective comparative, de la transmission des savoirs et des pratiques. Conçue sur une journée entière, chaque séance est également l’occasion de présenter une revue critique de publications récentes portant sur l’histoire de la construction. Au cours de l’année 2016, les thèmes suivants ont été abordés, allant de la conception et la gestion des bâtiments à la caractérisation des matériaux de construction et prise en compte de l’environnement : la maquette et le modèle ; l’administration des bâtiments ; désordres et ratés de chantiers ; les métiers de la construction ; construction et risque sismique ; les matériaux terre et sable (avec projection du film de Denis Delestrac, Le sable : enquête sur une disparition, 2013).