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Architecture et polychromie antique
Transferts idéologiques et archéologiques
Delphine MORANA BURLOT – AOrOc
Depuis 2015
- Présentation, p1
- Description, p2
Description
Le projet s’articule selon deux grands axes : la relecture des sources grecques et latines, et le débat sur la polychromie de l’architecture antique autour des écrits de l’architecte Gottfried Semper. Les travaux se déroulent à la fois au cours de rencontres et de workshops, et de missions sur le terrain.
Le discours porté sur les monuments antiques se fonde sur des textes dont la traduction et l’interprétation doivent être actualisées en fonction des nouvelles découvertes. Un ensemble de 900 extraits de textes grecs et latins du IIe s. av. J.-C. au VIe s. ap. J.-C. ont été réunis et font l’objet de relectures et de retraductions au cours de séances réunissant des philologues (universités de Brest, d’Aix-en-Provence, de Paris), et d’archéologues de l’AOrOc.
Ce corpus sera publié aux Belles-Lettres.
Ateliers de travail et missions
L’atelier de travail d’octobre 2015 a réuni l’ensemble des collaborateurs à l’ENS pour un premier bilan éditorial. Deux jours ont été consacrés à l’exposé des problématiques soulevées par certains textes, notamment l’ecphrasis chez Procope de Gaza, le vocabulaire de la couleur chez Eusèbe de Césarée, les mises en œuvre de pigments et l’apport des analyses récentes. Ont notamment été abordées les questions posées par l’interprétation qu’a faites Semper des textes de Pline l’Ancien relatifs aux pigments et aux teintures.
Deux missions sur le terrain ont eu lieu en 2016. L’une, à l’Ecole française de Rome, s’est déroulée sur trois semaines, du 19 février au 15 mars 2016. Elle comportait d’une part la rédaction des commentaires archéologiques concernant une partie des extraits définis lors de l’atelier (de Naevius à Isidore de Séville) et d’autre part la mise au point d’un manuscrit sur les parements du stade de Domitien et les éléments polychromes associés (restitution des corniches, étude de la couleur à partir des pigments retrouvés lors de la fouille). Cette publication est à paraître dans la monographie du Stade de Domitien publiée par l’EFR. La seconde mission, à Zurich, fin mars 2016, a permis de consulter dans les archives de Gottfried Semper les dessins qu’il a effectués lors de son voyage en Italie ainsi qu’une partie de la correspondance de l’architecte relative à ses réflexions sur l’emploi de la couleur dans l’Antiquité.
L’atelier de travail des 2 au 4 décembre 2016 a réuni l’ensemble des collaborateurs à l’ENS pour un second bilan éditorial. Cinq sessions ont été consacrées à des thèmes spécifiques : examen et discussion de textes problématiques grecs et latins, débat sur les indices français (organisation et nombre des entrées), problèmes éditoriaux (uniformisation du commentaire philologique et archéologique, références, renvois).
Rencontres
La journée d’étude « Polychromie antique, théories, interprétations et recréations », a réuni archéologues, historiens, scientifiques et restaurateurs le 25 octobre 2016 à l’ENS. Elle a permis d’aborder plusieurs thématiques du projet, notamment le lien entre polychromie antique et esthétique au XIXe siècle.
Le colloque « Ex-situ : faire vivre l’archéologie au musée et dans les expositions » s’est tenu à l’INHA les 20 et 21 octobre 2017. Cette manifestation, co-organisée par Dominique Poulot, Felicity Bodenstein et Delphine Morana Burlot, avec l’université Paris 1 (laboratoire HICSA), a permis de réunir des chercheurs français et étrangers afin de réfléchir au contexte de présentation des antiquités dans les musées, à leur mise en scène, aux enjeux de la médiation et aux pratiques contemporaines d’exposition de l’archéologie.
Les recherches menées en 2016 sur la résurgence de la polychromie antique dans les arts du 19e siècle ont été poursuivies en 2017 par l’étude du renouveau de la peinture à la cire en France au début du 19e siècle. Les premiers résultats ont fait l’objet d’une présentation lors du colloque « L’architecture à travers les arts visuels dans la France du XIXe siècle », Caroline Van Eck, Alice Thomine-Berrada et Maude Bass-Krueger, qui s’est tenu au musée d’Orsay le 15 décembre 2017.
Enfin, plusieurs résultats du travail sur la relecture des sources grecques et latines ont été présentés lors du colloque « Pratiques artistiques et littéraires des architectures et décors fictifs, de l’Antiquité au XVIIe siècle, entre fiction, illusion et réalité », organisé par Gaëlle Viard et Pedro Duarte (université Aix-Marseille) à la MMSH Aix-en-Provence du 1er au 3 février 2018.