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L’héritage germanique dans l’approche du décor antique
Hélène ERISTOV – AOrOc
2012
Résumé
L’étude des revêtements décoratifs antiques est intrinsèquement liée à l’architecture qui les porte. Leur dimension de patrimoine matériel - vestige archéologique - est indissociable d’une dimension immatérielle - les outils conceptuels grâce auxquels ces décors deviennent objet d’étude. Historiquement, en effet, leur étude se singularise par ses référents et par ses méthodes, singularités dues à la soudaine « mise sur le marché scientifique », au milieu du XVIIIème s., des peintures exhumées en Campanie. Il s’en suit une série de conséquences qui vont de la curiosité scientifique à la passion du collectionneur, à la quête de critères de jugement, à la nécessité d’organiser ce vaste matériel et d’en comprendre les mécanismes de production. Ces phénomènes prennent, aux XVIIIème et XIXème s., une dimension européenne dans laquelle l’Allemagne joue un rôle-clé, tant dans l’application à ce nouvel objet de concepts esthétiques alors en pleine élaboration, que dans la définition d’une méthode scientifique. Lors de la table-ronde de novembre 2012 à l’ENS, il s’agissait d’interroger les conditions, les modalités et les conséquences de cet héritage. Les principaux acquis touchent aux théories, aux instruments et aux acteurs de cette rencontre entre un nouvel objet d’étude et des courants de pensée de la fin du XIXème s. tendant à instituer l’histoire de l’art comme discipline.