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Transferts culturels - colloques à l’international
Depuis 2013
- Asie centrale, p1
- Izmir entre Orient et Occident, p2
- Caucase, p3
- Altaï, p4
Caucase
Novembre 2016
Encounters and interweavings in Caucasus : A long-term history of cross-cultural transfers
Colloque co-organisé par le labex TransferS, Khazar University (Baku) et l’Académie des sciences de l’Azerbaïdjan
Le Caucase constitue un lieu d’imbrication des cultures, cultures trop souvent envisagées comme une juxtaposition de constructions identitaires, de nations et de langues. Les Géorgiens ne sont pas des Azéris ni des Ossètes. Les Arméniens ne sont pas des Tchétchènes. Mosaïque de langues et de cultures l’espace du Caucase peut aussi être abordé, dans la longue durée, du point de vue des rencontres entre cultures créatrices de nouvelles formes.
Cette question sera l’objet d’un colloque traitant de l’histoire culturelle du Caucase ou plutôt des métissages générés dans l’espace caucasien dans la longue durée, de l’Antiquité à la fin de la période soviétique. Seront expressément laissés de côté les conflits liés à la période postsoviétique qui relèvent plutôt d’approches géopolitiques. Ce colloque sera organisé à Bakou durant l’automne 2016 en coopération avec l’Académie des sciences de l’Azerbaïdjan.
Pays de langue turque profondément marqué par la culture persane, l’Azerbaïdjan incarne déjà cet entre-deux, renforcé par la présence d’une forte minorité azérie en Iran. Le Caucase a été l’un des itinéraires empruntés par la « route de la soie » et se trouve de ce fait marqué par cette route d’échanges. Tantôt soumis à la Turquie, tantôt à la Perse, tantôt à l’Empire russe il garde de chacun de ses contacts des marques constitutives d’une histoire commune. Mais le Caucase a aussi été un domaine de pénétration de l’hellénisme et relève de ce que l’on peut désigner comme l’hellénisme pontique. La rencontre de l’islam et du christianisme sous forme d’Eglises autocéphales est un élément marquant de cet espace. Parler des transferts culturels dans le Caucase impliquera de prendre d’abord une perspective linguistique. La soixantaine de langues parlées dans le Caucase correspondent à autant d’ethnies et se constituent notamment sur la base de l’emprunt. Mais ce musée linguistique a aussi fasciné des générations de linguistes (de Dumézil avec l’oubykh à Marr et ses langues japhétiques en passant par le rôle du Français Brosset dans la fondation des études géorgiennes) et cette fascination est elle-même un objet d’étude. Il conviendra de voir la place de la référence au Caucase dans la recherche sur les langues indo-européennes.