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Dernière modification : 23 novembre 2017

Lucien de Samosate et le mélange des genres

Colloque international

Du jeudi 19 au samedi 21 novembre 2015

Université Paris-Sorbonne
École normale supérieure

Lucien de Samosate et le mélange des genres
Crédits : ENS / ANR-10-LABX-0099

 

 Organisation du colloque

 

Responsables scientifiques

  • Émeline Marquis (UMR 8546 - AOrOc, CNRS / ENS)
  • Alain Billault (EA 1491 - EDITTA, Université Paris-Sorbonne)

 

Dans le prolongement d’une journée d’étude organisée à l’Université Paris-Sorbonne en 2010 sur l’art de la narration chez Lucien de Samosate, ce colloque vise à poursuivre l’investigation sur l’écriture lucianesque en s’intéressant à un des éléments constitutifs de sa poétique : le mélange des genres.

En effet, dans plusieurs de ses œuvres, Lucien éprouve le besoin de s’expliquer sur la « mixis » qu’il opère, dont il souligne à la fois l’étrangeté et l’originalité, et il utilise plusieurs images comme celle de l’hippocentaure, ou encore celles de l’hippocampe et de l’hircocerf pour la qualifier. On s’intéressera donc aux aspects théoriques du mélange des genres chez Lucien, tout autant qu’à ses aspects pratiques : quels genres Lucien mêle-t-il ? De quelle manière ? Quelle place est dévolue au mélange des genres ? Enfin, quelle est sa fonction au sein de l’écriture lucianesque ?

Le mot « genre » sera entendu à la fois au sens étroit et aristotélicien du terme (genre délibératif, judiciaire, épidictique), au sens « moderne » (théâtre, poésie, roman, histoire, dialogue, etc) et dans une acception plus large : la notion de « mélange des genres » inclura aussi le mélange des styles, des registres de langue, le mélange de la rhétorique et de la philosophie, d’éléments mythologique et d’allusions contemporaines.

Lucien fonctionne par transferts et transformations. On s’interrogera ainsi sur les modalités de ce mélange des genres : est-il question de juxtaposition, d’intégration, de fusion ou au contraire de contraste, d’écart, d’opposition ? À moins que les notions essentielles pour l’interpréter ne soient celle d’hybridation ou de bigarrure ?

Il s’agit d’éclairer à la fois l’héritage de Lucien, son « bagage » littéraire, et sa pratique personnelle de l’écriture, car on ne peut qu’être frappé par la liberté avec laquelle cet auteur s’approprie des éléments très codifiés et adapte la plupart des types de discours existants. Lucien joue avec les codes et les normes de son temps, il les subvertit et les dépasse. Finalement, l’étude du mélange des genres chez Lucien pourrait permettre de rendre compte de l’extrême diversité des œuvres de cet auteur, en subsumant les multiples facettes de sa production sous un principe unifié d’écriture voire même sous une esthétique propre.

 

Partenaires

  • UMR 8546 – AOrOc, (CNRS / ENS),
  • Département des Sciences de l’Antiquité de l’ENS
  • EA 1491 – EDITTA (Université Paris-Sorbonne),
  • Fonds d’intervention pour la recherche (Université Paris-Sorbonne)
  • labex TransferS (ENS – Collège de France / PSL)
  • Fondation Maison des Sciences de l’Homme

 

Lieux

  • Université Paris-Sorbonne, 1 rue Victor Cousin, 75005 Paris
    • Salle des Actes  : accès par la galerie Gerson
    • Salle J636  : accès par la galerie Gerson, escalier G, 3e étage
  • École normale supérieure, 29 rue d’Ulm, 75005 Paris
    • Salle 235c  : 2e étage, aile gauche

 

 

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