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Dernière modification : 14 mars 2017

Le désert oriental d’Egypte durant la période gréco-romaine
Bilans archéologiques

Jean-Pierre BRUN – Collège de France
2015-2016

  Sommaire  

 Bilan

 

Déroulement

Le colloque a eu lieu au Collège de France, Paris, les 30 et 31 mars 2016. Il a réuni 28 chercheurs venus de l’Union Européenne (Allemagne, Belgique, Danemark, France, Italie, Pologne, Royaume-Uni), de la Norvège et des Etats Unis d’Amérique.

 

Liste des communicants

Jean-Pierre Brun (Professeur au Collège de France), Steven Sidebotham (Professeur à l’Université du Delaware USA), Jean-Luc Fournet (Professeur au Collège de France), Pascale Ballet (Professeur à l’Université de Paris X), Lise Bender Jørgensen (Professeure à la Norwegian University of Science and Technology), Hélène Cuvigny (Directrice de Recherche au CNRS), Adam Bulow-Jacobsen (Professeur à l’Université de Copenhague), Michel Reddé (Directeur d’Etudes à l’EPHE), Bérangère Redon (Chargée de recherches au CNRS), Thomas Faucher (Chargé de recherches au CNRS), Roberta Tomber (Chargée de recherches au British Museum), Lucie Blue (Professeure, University of Southampton), Jennifer Gates-Foster (Professeure à l’Université de Chapel Hill, USA), Charlène Bouchaud (Chargée de recherches au CNRS), Dominique Cardon (Directrice de Recherche au CNRS), Martine Leguilloux, (Archéozoologue au Centre archéologique du Var), Carol Meyer (Professeure à l’University of Chicago), Marijke van der Veen (Professeure à l’University of Leicester), Laure Pantalacci (Professeure à l’Université de Lyon), Valerie Maxfield (Professeure émérite à l’University d’Exeter), Wilfried van Rengen (Professeur à l’Université de Leuwen), Irene Bragantini (Professeure à l’Università degli studi di Napoli “L’orientale”), John Peter et Felecity Wild, Iwona Zych (Professeure à l’Université de Varsovie), Rodney Ast (Université d’Heidelberg), Martin Hense, Jacques Gascou (Professeur à l’Université de Paris IV).

 

Objectifs

Le but de cette rencontre était de fournir à la communauté scientifique et au grand public, grâce à la mise en ligne sur Internet, un tableau à jour des résultats des recherches archéologiques dans le désert oriental par ceux qui les ont réalisées. Pour ce faire, les organisateurs (J.-P. Brun, T. Faucher, B. Redon, S. Sidebotham) ont demandé aux auteurs de donner une synthèse de leurs travaux spécialisés afin de disposer d’une vision d’ensemble sur ce désert qui occupe une vaste étendue de montagnes et de plaines sablonneuses entre le Nil et la mer Rouge.

Les sites archéologiques de cette région étaient jusqu’à ces dernières années dans un état de conservation exceptionnel. Entre les années 1980 et 2013, des archéologues ont pu travailler dans cette zone jusqu’alors pratiquement inaccessible pour des raisons logistiques. Des équipes américaines, anglaises, italiennes et françaises ont prospecté ou fouillé des centaines de sites qui ont fait avancer considérablement nos connaissances. Or ces sites sont depuis quelques années en voie de destruction massive par des chercheurs d’or et de trésor que l’Etat égyptien n’a pas été capable d’arrêter. Il était donc nécessaire de faire le point sur l’archéologie de la période gréco-romaine bien représentée dans cette zone.

 

Résultats

Les chercheurs ont rassemblé et confronté de sources documentaires diverses : archéologie, littérature, papyri, études botaniques, zoologiques, céramologiques, étude des tissus antiques et des ostraca trouvés en grand nombre du fait des conditions exceptionnelles de sécheresse. Ces données nouvelles éclairent nos connaissances sur l’exploitation des richesses naturelles (or, gemmes et pierres de qualité telles que granite, porphyre, bekhen) et sur le commerce avec les contrées bordant la mer Rouge et l’Océan Indien, c’est-à-dire avec l’Inde, l’Arabie et l’Afrique de l’Ouest. Ce commerce porta d’abord sur les épices et les résines odorantes, puis sur une large palette de produits exotiques incluant des perles, des pierres précieuses, des étoffes, etc.

L’archéologie des ports de Myos Hormos et de Bérénice et des forts établis dans le désert par les armées Ptolémaïque et romaine montre que l’exploitation du Désert Oriental et le commerce Erythréen ont connu des vicissitudes au cours desquelles les préoccupations militaires et de prestige ont interféré et interagi avec les intérêts commerciaux. Commencée dès la fin du 4e siècle avant J.-C. par l’extraction de l’or et la chasse aux éléphants de guerre qui ont nécessité la création d’infrastructures (ports, routes), l’exploitation du désert a connu un fort développement du 1er au 3e siècle de notre ère avec l’extraction de grands blocs de granite et un accroissement énorme du commerce avec l’Orient. Après une forte crise à la fin du 3e siècle, le commerce et l’exploitation se redéveloppèrent aux 4e et 5e siècles, puis s’effondrèrent au 6e siècle, mettant fin pour des siècles à toute activité dans cette zone.

 

Productions

Vidéo(s) de l'événement
Vidéo(s) de l’événement

Les communications ont été filmées et sont disponibles sur le site Web du collège de France en français et en anglais.

Une publication des textes et des illustrations est en cours dans la collection électronique du Collège de France ; l’ouvrage qui portera le même titre que le colloque sera téléchargeable en anglais et en français.

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