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Dernière modification : 2 mai 2018

EoSS-Romance
The Evolution of Semantic Systems in Romance Languages

Benjamin FAGARD – Lattice
Daniel Petit – AOrOc
2016-2017

 Présentation

L’atelier « EoSS-Romance », cofinancé par les labex TransferS et ASLAN, s’inscrit dans le cadre d’un large projet translinguistique du consortium The Evolution of Semantic Systems (EoSS), piloté par l’Institut Max Planck de Psycholinguistique aux Pays-Bas. Réunissant plus d’une cinquantaine de chercheurs travaillant en Europe ou en Asie, l’objectif principal de ce consortium est d’étudier des langues appartenant aux différentes branches de la famille indo-européenne pour examiner les similitudes et les différences dans la structure sémantique de ces langues.

L’atelier s’est du 28 novembre au 1er décembre 2017, réunissant des chercheurs qui, dans le cadre du projet EoSS, ont collecté les données dans des langues particulières en utilisant les méthodes d’élicitation mises en place par les coordinateurs du consortium (descriptions d’images ou d’autres stimuli visuels). Ont participé Asifa Majid, Michael Dunn, Benjamin Fagard, Anetta Kopecka, Alex Carstensen, Raphael Berthele, Cristiana Papahagi, Iraide Ibarretxe Antunano, Lillis O Laoire, David Willis et Christina Manouilidou.
Quatre domaines conceptuels sont visés par l’étude : parties du corps, objets manufacturés (récipients), couleurs (propriétés d’objets) et espace (relations entre objets).
Cela a été l’occasion pour Michael Dunn de présenter, dans une conférence publique, les premiers résultats du projet EoSS, en particulier sur les noms de parties du corps dans les langues germaniques.
L’atelier a permis de comparer les données récoltées, et de poursuivre la réflexion sur les thèmes suivants :

  1. la diversité des systèmes sémantiques parmi les langues romanes
  2. la variation inter- et intra-linguistique
  3. les changements des systèmes sémantiques

 

L’étude vise à la fois une description qualitative fine des données et une analyse translinguistique quantitative.

Le thème de cet atelier s’inscrit pleinement dans le débat actuel sur la diversité des langues et le défi que cette diversité présente pour la recherche typologique et la recherche cognitive. La diversité des langues suscite depuis de nombreuses années de vifs débats entre chercheurs provenant de différents courants théoriques, débats qui montrent l’importance de cette diversité pour les théories de la cognition humaine. Il apportera une contribution importante à la recherche sur la diversité des langues et renforcera la place de l’étude typologique dans la recherche cognitive. Il contribuera notamment à la recherche en typologie sémantique, un domaine qui est relativement nouveau dans le champ de recherche typologique et très peu représenté en France jusqu’à présent.

Il a permis en outre d’étendre les premières études déjà présentées et/ou publiées (Fagard & Kopecka 2016, Raffaelli et al. 2016, Kopecka & Janic 2016) à partir des données récoltées dans le cadre du projet EoSS, ou de données expérimentales comparables (Fagard et al. 2016), avec la mise en place de plusieurs nouvelles pistes de recherche, sous la forme d’études en collaboration à partir des données EoSS et/ou la récolte de nouvelles données complémentaires :

  1. Sémantique des récipients : étude contrastive sous forme de semantic maps à la Bowerman (voir Levinson & Meira 2003, pour les catégories spatiales). 
  2. Sémantique des parties du corps, spécifiquement en lien avec les troubles neurodégénératifs. 
  3. Evolution sémantique et dénominations de la couleur dans les langues romanes.
  4. Variation, accord et limites entre catégories : approches statistiques.
  5. Langues de minorités, langues standard : quel impact sur les systèmes sémantiques ?
  6. Parties du corps et relations spatiales dans les langues romanes.

 

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