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Dernière modification : 27 avril 2016

Wittgenstein, Blumenberg : thérapeutique philosophique et anthropologie du langage

Journée d’étude

26 janvier 2013

École normale supérieure, 45 rue d’Ulm, Paris 5e

Organisée par Jean-Claude Monod (UMR Pays germaniques, Archives Husserl - CNRS/ENS)

 

Wittgenstein et Blumenberg sont deux philosophes inclassables du XXe siècle et des « fondateurs de discursivité ». Leur ancrage originel dans l’espace intellectuel germanophone (dans les parages du Cercle de Vienne pour Wittgenstein et de la phénoménologie pour Blumenberg) s’est doublé, dans l’un et l’autre cas, d’une rupture avec les traditions et les courants constitués, comme avec les prétentions (idéaliste, scientiste, mais aussi phénoménologique) à construire une « science philosophique » achevée. Des convergences de thèmes (plutôt que de « thèses ») ont été observées avant même que Blumenberg ne fasse explicitement référence à Wittgenstein pour sa réflexion sur les illusions linguistiques de la métaphysique, sur les limites de l’expression conceptuelle, sur les usages de la métaphore. Aujourd’hui, c’est tout autant cette « théorie de l’inconceptuabilité » que le partage d’une « approche anthropologique » de la rhétorique, des jeux de langage et des activités symboliques qui retient l’attention.

Étudier la relation entre Blumenberg et Wittgenstein permet ainsi de revisiter l’étrange destin de l’auteur du Tractatus, fondateur malgré lui d’une tradition analytique qui s’est en partie construite sur la base d’un malentendu, tout en éclairant l’évolution du promoteur de la « métaphorologie » et sa prise de distance à l’égard de « l’histoire de l’Être » heideggérienne. C’est aussi rouvrir l’interprétation d’énoncés et de mots d’ordre qui ont marqué et marquent encore la philosophie, tant « continentale » qu’« analytique » : quel sens doit revêtir la « critique du langage » nécessaire à la lucidité philosophique ? De quelle façon penser un « dépassement de la métaphysique » ? Le « tournant linguistique » a-t-il occulté un « tournant anthropologique » ? Qu’est-ce que la philosophie doit faire de sa propre histoire et de son legs de « problèmes » ? Faut-il et peut-on bannir les métaphores du discours conceptuel ?

 

Programme
  • 9h30 : Introduction de la journée
  • 9h45 : Jean-Claude Monod : « Le monde est... ». Lectures blumenbergiennes du Tractatus
  • 10h45 : Christiane Chauviré : L’anthropologie et ses usages philosophiques : Dewey, Wittgenstein, Blumenberg
    • 11h45 : pause
  • 12h : Elise Marrou : De nobis ipsis silemus : levées de l’interdit anthropologique
  • 15h : Marion Schumm : La sédimentation comme métaphore pour l’historicité du savoir
  • 16h : Nicola Zambon : Metaphernpflichtigkeit de la pensée. Réflexions sur la catachrèse à partir de Hans Blumenberg
    • 17h : pause
  • 17h15 : Denis Trierweiler : Les entrées de Wittgenstein dans Les Sorties de cavernes
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