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Dernière modification : 23 mars 2015

Pierre Legrand et l’Europe des sciences et des arts

Irina GOUZEVITCH – CMH
2012-2013

  Sommaire  

 Résumé

 

Le transfert massif des savoirs européens vers la Russie fut un outil important de sa modernisation menée dans la durée par Pierre Ier (1682-1725). Son impact se manifesta sur plusieurs registres. D’une part, il contribua à augmenter le potentiel militaire et économique du pays, à bâtir les bases du pouvoir absolutiste assis sur le principe de rationalité et à imposer la Russie comme partenaire compétitif à l’arène internationale. D’autre part, il intervint activement dans la construction du nouvel ordre impérial et d’une nouvelle conscience identitaire, avec tout ce que cela implique comme considérations d’utilité, de prestige et de symbolique : arts militaires et expertise technique, infrastructures et institutions, instruction publique et science académique, modèles de gouvernance et attributs d’apparat, droit et administrations, langue et littérature (traduction), « arts nobles » et nouvel « habitus »…

Cette thématique, avec sa terminologie et ses concepts qui évoluent dans le temps, ses composantes (mécanismes, filières, acteurs, etc.) et son effet « miroir » (transfert/acculturation, etc.), ont généré, au fil du temps, une abondante littérature. En revanche, son potentiel euristique continue d’interpeller les chercheurs venant des traditions historiographiques et des horizons disciplinaires divers. De nouvelles études et interprétations sont venues l’enrichir durant les dernières décennies, avec un regard privilégié sur la dimension transnationale des échanges traités en termes de circulations, de réseaux, de mobilités, et sur leurs effets de réciprocité (interaction, hybridation, métissage, etc.). Le revers de cette situation est l’absence quasi totale d’études synthétiques qui se proposeraient d’aborder ce phénomène dans sa diversité complexe et d’en jauger l’impact global sur la Russie et l’Europe occidentale

C’est le défi que nous nous proposons d’affronter dans le cadre de ce projet, en réunissant autour de quelques grands axes de réflexion la communauté internationale de chercheurs ayant mené, ces derniers temps, des enquêtes originales et souvent inédites sur les divers aspects des relations entre la Russie et l’Occident à l’époque pétrovienne.

 

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