Antiquités dépaysées au siècle des Lumières

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 Bilan

Les deux journées d’études se sont déroulées les 15 et 16 décembre 2014 à la Maison Suger (FMSH) à Paris. Ces journées, organisées autour de trois sessions, ont porté sur la circulation des artefacts non-européens (chinois, américains, égyptiens, ottomans) en Europe au siècle des Lumières, dans une perspective interdisciplinaire, entre histoire, histoire de l’art et anthropologie. L’objectif de ces journées fut de comprendre comment la notion d’antiquité, historiquement arrimée à l’Antiquité classique gréco-romaine, avait été modifiée au xviii^e siècle par la collecte des artefacts non-Européens (antiquités indiennes, égyptiennes, chinoises etc.) et quelle place les historiographies européennes avaient réservés à ces transferts d’artefacts au moment où s’écrit une histoire de l’Europe centrée sur les notions de civilisation et de progrès. Les journées d’études ont réuni des collègues historiens de l’art, historiens, anthropologues et sociologues. Elles ont permis de faire dialoguer des collègues européens venus d’institutions parisiennes (CNRS, INHA, EHESS, Fondation Patrima, Musée Guimet), européennes (Institut européen de Florence, Courtauld Institute) et américaines (MIT-School of Architecture).

Les journées ont été riches en discussions et ont fait émerger des thématiques communes : histoire matérielle des savoirs, histoire culturelle des représentations des Antiquités dépaysées (au théâtre, dans les arts visuels), histoire des transferts antiquaires (entre réseaux érudits et réseaux marchands). Nous envisageons de soumettre une publication, bilingue, sur le thème des Antiquités dépaysées au XVIIIe siècle. L’année 2015 sera consacrée à cette étape du projet, qui nécessite la refonte des communications et la mise au point d’un questionnaire commun.

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