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Dernière modification : 19 juillet 2017

YUAN Li

Université Fudan, Shanghai (Chine)
Invitée du labex TransferS – juin 2017

YUAN Li – Invitée du labex TransferS – juin 2017

Durant les mois de mai et juin 2017, le labex TransferS accueille YUAN Li, directrice du département des Lettres françaises de l’Université Fudan, Shanghai (Chine).

 

 

Les conférences auront lieu en français

La force d’éveil : relations littéraires entre la Chine et la France, étudiées dans l’optique de la traduction

Conférences du Pr. YUAN Li - mai-juin 2017
Crédits : ENS / ANR-10-LABX-0099

 

 

  • Mercredi 31 mai 2017 – 17h-19h
    • ENS salle Weil (45 rue d’ulm, Paris 5e)
    • Play À la recherche du sujet traduisant : l’horizon des traducteurs vu à travers les mutations de l’héroïne de La Dame aux Camélias en Chine depuis 1899
    • Une œuvre littéraire n’est jamais un système tout à fait clos, mais un système ouvert dont la production de sens dépend de la complicité de ses lecteurs successifs. Une compréhension effective du texte ne sera possible qu’après la réalisation d’une « fusion d’horizons » dont la partie subjective est « déterminante ». Par rapport aux études linguistiques basées sur la confrontation du texte d’origine et du texte d’arrivée, il nous semble plus intéressant de mener une réflexion sur le « sujet traduisant ». Prenant pour objet d’analyse les traductions chinoises de La Dame aux Camélias depuis 1899, nous allons démontrer l’horizon et la position que les traducteurs occupent dans l’interprétation de l’image de Marguerite Gautier en Chine au fil des époques.

 

  • Vendredi 2 juin 2017 – 16h-18h
    • ENS salle Assia Djebar (29 rue d’ulm, Paris 5e)
    • Play De L’Étranger au Premier Homme : la réception d’Albert Camus en Chine
    • Un demi-siècle s’est écoulé depuis la parution en Chine de la première version chinoise de L’Étranger. Durant cette période, les œuvres d’Albert Camus ont été bien accueillies des lecteurs et des chercheurs chinois, et l’intérêt envers ce lauréat du Prix Nobel n’a cessé de croître. Cependant, il n’existe en Chine qu’une interprétation unilatérale de l’œuvre, qui entraîne des opinions erronées sur son auteur. L’on a fait de « l’absurde-révolte » le stéréotype de Camus sans prendre en compte ses autres facettes. Ces phénomènes sont étroitement liés au besoin esthétique contemporain des Chinois et correspondent parfaitement à l’évolution de la société chinoise. En notre époque où il est de bon ton d’en « appeler à l’esprit d’humanisme » et au « retour sur soi » en Chine, il est temps pour nous d’entrer dans une connaissance à la fois plus ample, plus ouverte et plus profonde de ce grand esprit du XXe siècle.

 

  • Jeudi 8 juin 2017 – 16h-18h
    • ENS salle Assia Djebar (29 rue d’ulm, Paris 5e)
    • Play Réflexions sur la traduction à l’horizon d’une « éthique planétaire » : l’exemple de François Cheng, traducteur de poésie chinoise
    • La rencontre entre les nations et leurs cultures, naturelle et de fait indispensable dans le contexte historique de la mondialisation, mais souvent encore difficile, appelle, sur un plan général, une nouvelle éthique. Mon propos se limitera à l’exercice de la traduction qui, tout pratiqué qu’il est par nombre d’universitaires, est loin, à notre époque, de se borner à une activité académique : je voudrais réfléchir au rôle de « passeur » entre la Chine et l’Occident rempli par François Cheng au début de sa carrière. Il me semble exemplaire de l’éthique de la traduction, notion qui existe en traductologie depuis quelques décennies. À regarder la question plus largement, ou avec davantage de hauteur, il relève tant de la tradition de tolérance du confucianisme, que de la notion d’« éthique planétaire » proposé par le Suisse Hans Kung et l’Américain Leonard Swidler, tous deux théologiens catholiques et fervents adeptes du dialogue entre les religions.

 


YUAN Li, docteur en littérature française, est directrice et professeur du Département des Lettres françaises de l’université Fudan ; elle est également traductrice, vice-présidente de l’Association des Traducteurs de Shanghai, et membre du conseil de l’Association de la Littérature française en Chine. Ses recherches portent sur la littérature française (notamment Albert Camus) et la traduction littéraire.

Elle a traduit une dizaine d’œuvres, dont : Le Premier Homme d’Albert Camus (Nankin, 1999), L’Amour de M. Duras (Shenyang, 2000), Mercure d’Amélie Nothomb (Shenzhen, 2000), Lettres au Castor (partie) de Jean-Paul Sartre (Pékin, 2005), La passion des premiers Chrétiens de P.-M. Beaude (Nankin, 2006), Vies des hommes illustres de Romain Rolland (Pékin, 2007), Nous et les Autres de Tzvetan Todorov (Pékin, 2014).

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