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Dernière modification : 15 octobre 2018

« Le ciel est noir tant il est bleu »
Les microgrammes de Robert Walser, du visible au lisible

Mandana COVINDASSAMY – Pays germaniques
Depuis 2018

En collaboration avec Marie José BURKI (École nationale supérieure des beaux-arts, PSL SACRe)

 

Présentation

« Le ciel est noir tant il est bleu » aborde la question de l’articulation entre l’écriture et le dessin, entre le visible et le lisible à travers l’exemple de l’écrivain Robert Walser.

Au début des années 1920, Robert Walser développe une écriture singulière qu’il nomme la « méthode du crayon » et qui prend la forme de « microgrammes », écrits en caractères microscopiques au crayon sur des supports de fortune. Ceux-ci ne commenceront à être déchiffrés et publiés qu’en 1972, quatorze années après sa mort. A partir de l’exemple des « microgrammes », ce projet se propose de questionner la pratique de l’écriture comme dessin et de s’interroger sur le sens et la signification d’une production volontairement illisible. Quels sont les processus à l’œuvre dans le déchiffrement d’une écriture ? Dans quelle mesure notre regard se modifie-t-il en passant d’une lecture de l’écriture à la lecture d’une image ? Quel sens donner à une œuvre volontairement indéchiffrable ? Faut-il la lire comme un dessin ou comme une écriture ?

Le projet comprend trois axes :

  • une exposition aux Beaux-Arts de Paris présentant des microgrammes mis en regard avec des dessins de Georges Focus (artiste du XVIIe siècle) et une installation d’artiste contemporain

  • une journée de rencontres avec des intervenants du milieu artistique et universitaire

  • un enseignement à l’ENS : « Walser et les arts visuels » (11h-13h, salle Celan)
    Séances spéciales du séminaire :

    1. 15 octobre 2018 : Béatrice Joyeux-Prunel – « Entre art et littérature, les modernités artistiques à l’époque de Walser »
    2. 22 octobre 2018 : Isabelle Kalinowski – « Peinture et narration chez Robert Walser »
    3. 5 novembre 2018 : Marielle Silhouette – « Peinture et mise en scène : la collaboration de Karl Walser avec Max Reinhardt »

 

L’originalité de ce projet est d’être porté, au sein de PSL, conjointement par une artiste, Marie José Burki (Beaux-Arts de Paris, SACRE), et une universitaire spécialiste de Robert Walser, Mandana Covindassamy (ENS, Pays germaniques), en collaboration avec une historienne de l’art, Béatrice Joyeux-Prunel (ENS, IHMC), ainsi que par le Robert Walser-Zentrum (Berne) qui assure le prêt des microgrammes. Il a pour ambition d’engager un dialogue entre artistes et scientifiques sur les liens entre écriture et dessin, entre tracé et image jusque dans la pratique ou la pensée d’artistes qui sont nos contemporains.

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