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La sculpture hellénistique
Formes, thèmes et fonctions
François Queyrel
- Crédits : Éditions Picard
La sculpture hellénistique fascine par sa richesse et sa diversité qui sont le reflet d’une histoire faite d’échanges dans un monde élargi par la conquête d’Alexandre : l’horizon géographique se déplace au loin et l’art s’ouvre à de nouveaux effets et de nouveaux publics. Dans cette période qui va de la mort d’Alexandre en 323 à la bataille d’Actium en 31 il est difficile d’inscrire la complexité artistique dans un schéma linéaire. Pour dégager des lignes de force, il faut d’abord comprendre les principales formes qu’a prises la sculpture hellénistique, dont la situation est bien différente de celle de la sculpture classique : il subsiste beaucoup d’originaux, mais souvent bien difficiles à dater, et l’interprétation des copies romaines est aussi délicate. Il fallait donc s’interroger sur la naissance et le développement de la notion même de sculpture hellénistique en abordant la question par l’histoire de la réception pour retrouver la fraîcheur de l’homme de la Renaissance qui découvrait des antiques à Rome dont il avait des notions par les textes antiques et dont la vision modèle encore notre propre perception de l’art hellénistique. On saisit l’importance d’analyser aussi le regard romain sur l’art hellénistique, qui est tributaire d’écrits d’histoire de l’art plus anciens, dont ne subsistent que des bribes : l’art hellénistique c’était la nouveauté, la nature, la spontanéité, la vérité, nous disent ces textes. Et les images le confirment tout en appelant un traitement distinct de l’analyse littéraire. Il faut donc se plonger dans une documentation elle-même en partie renouvelée par des découvertes récentes pour cerner au plus près les caractères d’un art qui prône la variété et qui veut toucher l’individu. Pour comprendre ces sculptures et cerner leur action il faut les mettre en contexte, bien concrètement autant que possible : c’est ainsi que l’étude des fonctions et des thèmes amène à saisir les mécanismes du dynamisme artistique et les ressorts de l’émotion.
François Queyrel est spécialiste d’archéologie classique et d’histoire de l’art grec, directeur d’études à l’École Pratique des Hautes Études (Paris), ancien membre de l’école française d’Athènes.
F. Queyrel. La sculpture hellénistique : formes, thèmes et fonctions. Paris : Éditions Picard, 2016, 432 p. ISBN 978-2-7084-1007-47