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Massimo OSANNA
Université de la Basilicate, Potenza (Italie)
Invité de l’AOrOc – janvier 2014
De décembre 2013 à janvier 2014, le labex TransferS et l’UMR 8546 (Archéologie et philosophie d’Orient et d’Occident - CNRS-ENS-EPHE) invitent Massimo Osanna, Professeur/Directeur de l´Ecole de spécialisation en Archéologie de la Basilicate et Professeur associé à l’Université de la Basilicate (Italie).
Colonisation grecque, transferts culturels et structuration des sociétés indigènes en Italie du Sud
Durant les dernières décennies on a assisté à une « redécouverte » du monde indigène de la Grande Grèce et à un développement des thèmes et des méthodes de recherche. L´archéologie classique en s´est appropriée de champs de la recherche qu´une approche hellénocentriste ou romanocentriste avait en quelque sorte relégués dans l´oubli. Alors que le traditionnel débat « italien », centré sur les rapports complexes qui se sont instaurés entre les Grecs et les populations autochtones, trouvait une sorte d´aboutissement à l´occasion du congrès de Tarente sur les Confini e frontiera nella Grecità d´Occidente en 1997, une série d´initiatives internationales défendait de manière convaincante une approche « décolonisatrice » des réalités antiques.
Le livre de P. Horden et de N. Purcell, The Corrupting Sea, paru en 2000, proposait une nouvelle vision globale de la Méditerranée, qui, dépassant le modèle braudélien, introduisait des modèles interprétatifs alternatifs. La singularité du bassin méditerranéen réside dans la fragmentation géographique et dans fluidité des échanges et des communications (connectivity) qui a rendu possible la grande mobilité des populations. La dernière décennie s´est achevée dans le sillage des discussions créées ou relancées par la thèse de cet ouvrage, qui sont à l´origine d´un renouvellement de nos points de vue qui nuance fermement le « primat » grec.
Conférence du jeudi 12 décembre 2013 : Le prince en sa demeure