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Dernière modification : 7 décembre 2016

Mariafranca SPALLANZANI

Université de Bologne (Italie)
Invitée de la République des Savoirs – février 2014

Mariafranca SPALLANZANI - invité 2013/2014

En février 2014, le labex TransferS et le Cirphles invitent le Pr. Mariafranca Spallanzani de l’Université de Bologne, Italie, pour un programme de 4 conférences.

 

Des « combats » scientifiques et des « controverses de religion » à la « lutte philosophique ouverte » des idées

Descartes et les Philosophes des Lumières

 

La thématique qu’on propose - le rôle des controverses et des débats dans la philosophie de Descartes et la culture philosophique des Philosophes des Lumières, en particulier des encyclopédistes - investit une période cruciale dans l´histoire de la pensée. Dans une condition d´extrême tension et de profonde conflictualité, les idées-force de la modernité s´affrontent avec la culture de la tradition, ses autorités et ses institutions selon une trame complexe de relations et s’écrivent dans les formes diverses de discours d´une philosophie de la raison « en état de guerre » : la discussion, la controverse, la polémique, le combat, la censure, le défi, mais aussi le silence, l´acceptation, la soumission ou l´arrangement.

Cette thématique renvoie au problème théorique fondamental du rôle des débats culturels et des controverses scientifiques, philosophiques et théologiques du XVIIe et XVIIIe siècle non seulement dans l´élaboration des philosophies des auteurs considérés : une « philosophie vraie », mais souvent « en guerre », selon l´expression de Descartes ; une « philosophie saine et sage », dont « le sort toutefois est d´avoir toujours des ennemis », selon l´amère considération de l´Alembert. Elle commande ainsi une inscription de leurs textes dans le cadre des débats et des controverses qui constituent les « Républiques des lettres » de leurs époques, si souvent agitées par des polémiques et des conflits d´idées, parfois même durs et déchirants, mais toujours porteurs d´acquis théoriques. Elle impose, enfin, l´emploi d´instruments méthodologiques qui permettent de mieux analyser des transferts d´une langue à l´autre, mais aussi d´une culture européenne à une autre, à des époques caractérisées par de nouvelles circulations d´idées, mais aussi par des contextes institutionnels et sociaux très divers.

Lue dans cette perspective et avec ces méthodes, l´oeuvre de Descartes apparaît comme une oeuvre indissociable d´une communauté savante, prise dans de multiples controverses. Dans cette même perspective, l´Encyclopédie apparaît comme l´inventaire de tous les savoirs des siècles passés et la norme des connaissances futures, mais aussi comme une formidable « machine de guerre » contre l´Ancien Régime et ses structures de pouvoir et de savoir.

 

On se propose plus particulièrement de :

- Procéder à une analyse historique et thématique des diverses controverses lesquels s´inscrivent les ouvrages de Descartes, et des conflits que connaît l´Encyclopédie dès la sortie des deux premiers volumes (1751) aux crises du 1752 et 1758 jusqu´à son achèvement en 1766 (« Terre ! Terre ! », s´exclame Diderot).

- Interroger plus généralement la dynamique de pensée que suscite l´étude des controverses et des conflits dans la compréhension et l´interprétation de la philosophie et de son histoire.

 

Programme des séminaires :

Vendredi 07 février - 11h00-13h00 - ENS, 46 rue d’Ulm, salle de conférence

« Je, moi, ego, me. Les pronoms de première personne dans la philosophie de Descarte »

Cycle de conférences les jeudis 30 janvier, 06 février et 13 février - 14h00-16h00 - ENS, 45 rue d’Ulm, salle Beckett

« L’idée d’expérience chez Descartes »

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