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Dernière modification : 9 mai 2017

Génétique éditoriale de la première modernité 2016-2017

ITEM

Publier en ligne les variantes éditoriales des textes de la première modernité : enjeux, méthodes et outils 

Responsables : Anne Réach-Ngô (Univ. de Haute-Alsace, Institut universitaire de France) et Richard Walter (ITEM)

Dates et lieu :

  • un mardi par mois de 15h à 17h
  • salle 255, 3e étage ITEM-CNRS site Pouchet, 59/61 rue Pouchet 75017
  • Attention - jeudi 30 mars : salle Théodule Ribot, ENS, 29 rue d’Ulm 75005 (rdc aile Curie)

 

Il est fréquent que la circulation des textes sous forme manuscrite et imprimée – avant, pendant et après leurs divers processus de publication – entraîne, notamment aux XVIe et XVIIe siècles, des réécritures, augmentations et reconfigurations de l’oeuvre littéraire. Appréhender les spécificités de la genèse de ces oeuvres produites avant l’ère du livre industriel présuppose dès lors de penser conjointement, et dans un processus non nécessairement linéaire, l’étape de la mise en texte et celle de la mise en livre.
Si l’hypothèse d’une génétique textuelle sans brouillons d’auteur (A. Grésillon, B. Beugnot, M. Jeanneret, P. Dandrey), de même que celle d’une génétique éditoriale (J.-M. Adam, R. Mahrer, V. Nicollier-Saraillon), ont déjà nourri l’étude des textes modernes, l’analyse du statut de la « variante éditoriale », et de ce qu’on pourrait appeler un « brouillon d’éditeur » (A. Réach-Ngô), mérite d’être posée spécifiquement en ce qui concerne les périodes dites « anciennes ».
L’étude des pratiques modernes d’édition nativement offre à ce questionnement des perspectives inédites. Quelles méthodes et quels outils les humanités numériques viennent-elles apporter pour mettre au jour la place du document imprimé dans la genèse de l’oeuvre de la première modernité, non pas comme une étape qui suivrait l’élaboration du texte, après le bon à tirer, mais comme une composante à part entière du processus génétique ? comment travailler sur la visibilité des variantes éditoriales d’un même texte ? quels repérages ? quelle granularité de l’annotation ? comment en restituer la dimension visuelle ? comment tracer le partage des autorités entre auteur et éditeur, de même qu’entre les différents acteurs (traducteur, compilateur, illustrateur, correcteur, imprimeur, libraire, infographiste, éditeur numérique, webmaster...) qui participent à l’élaboration de l’oeuvre ?

Cette interrogation, cruciale pour les éditions anciennes comme pour les publications numériques, mérite également d’être formulée en termes épistémologiques : quelle est la pertinence du schéma traditionnel de la génétique (mise en texte / bon à tirer / oeuvre) appliqué à l’élaboration de l’oeuvre littéraire de la première modernité ou de la publication numérique ? dans quelle mesure la réflexion sur les pratiques d’édition numériques permet-elle d’introduire des réajustements féconds pour penser la genèse des textes de la première modernité ?

Ce séminaire visera à dégager de ce champ de questionnement des problématiques affinées et à constituer un réseau de chercheurs susceptible de s’impliquer dans un projet de recherche consacré à la publication numérique des variantes éditoriales de la première modernité.

 

Le séminaire sera animé par Anne Réach-Ngô, dont les travaux de recherche portent sur les pratiques éditoriales de compilation à la Renaissance, et Richard Walter qui à l’IRHT avait mis en oeuvre la plate-forme électronique de manuscrits médiévaux, Telma.
Le questionnement partira de la réflexion collective menée lors du colloque Créations d’atelier. L’écrivain et la fabrique de l’oeuvre (dir. A. Réach-Ngô, Paris, Classiques Garnier, 2014) et à l’occasion du numéro de la revue Seizième Siècle consacré aux « Genèses éditoriales » (dir. A. Réach-Ngô, 2014).

Les enjeux méthodologiques et techniques seront explorés appliqués à un corpus de travail commun, le Thrésor des joyeuses inventions du para[n]gon de poésies, ouvrage de la bibliothèque numérique « Thresors de la Renaissance », en cours d’élaboration sur la plateforme e-Man de l’ITEM.

Après une introduction sur le cadre théorique et méthodologique du séminaire, les séances s’organiseront sous la forme de retours d’expériences et d’un atelier pratique d’édition numérique, abordant des problématiques spécifiques à l’édition des variantes éditoriales des textes de la première modernité. Le travail collectif portera sur l’édition numérique du Thrésor des joyeuses inventions du para[n]gon de poésies (Étienne Groulleau, 1554 ; veuve Jean Bonfons, s.d. ; Abraham Cousturier, 1599 ; Étienne Denise, 1601).

 

Programme

  • 15 novembre : Première modernité, Humanités numériques : la variante éditoriale au coeur du processus de publication. Présentation du séminaire

  • 13 décembre : Publier en ligne les variantes éditoriales des textes de la première modernité. Quels méthodes et outils ?

  • 17 janvier : Restituer en ligne la circulation des pièces poétiques dans les compilations et recueils de la première modernité

  • 28 février : Variantes textuelle

  • 21 mars : Péritextes et pièces de circonstances

  • 25 avril : Mise en page et matériel typographique

  • 17 mai - !- 9h30-11h30 - !- : Comment éditer les œuvres réécrites après publication ? Présentation de la collection numérique Variance – par Rudolf Mahrer (Université de Lausanne)

  • 13 juin : Mise en réseaux des textes en corpus

 

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