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Dernière modification : 7 décembre 2016

Olfa MEZIOU BACCOUR

École Nationale d’Architecture et d’Urbanisme de l’Université de Carthage (Tunisie)
Invitée de l’ITEM – mars et avril 2015

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Le labex TransferS et l’ITEM invitent, du 1er mars au 30 avril 2015, le Professeur Olfa MEZIOU BACCOUR - de l’École Nationale d’Architecture et d’Urbanisme de l’Université de Carthage (Tunisie).

 

 Langue, vécu sensible et représentations sociales au cours de la conception architecturale

 

Olfa Meziou Baccour se propose de mener une étude au croisement de deux disciplines : la génétique de l’architecture et les ambiances architecturales et urbaines. Il s’agira d’explorer, à travers l’examen des documents de travail des architectes, les liens entre langue, conception architecturale et vécu sensible.

Olfa Meziou Baccour a contribué à l’extension de la génétique littéraire au champ de l’architecture en y consacrant, avec le soutien scientifique de l’ITEM, une thèse de doctorat soutenue en 2005 dans laquelle elle a développé un protocole adapté aux spécificités de l’architecture qui permet de diversifier les lectures d’un même dossier de genèse et d’identifier différents objets d’étude. Depuis 2006, Olfa Meziou Baccour est membre d’une équipe de recherche du « Réseau ambiances » du Ministère de la Culture français, structure rattachée à l’UMR 1567 « Ambiances Architecturales et Urbaines » du CNRS.

Après s’être intéressée au processus de conception proprement dit (le jeu des références, l’impact du programme - concours, commande, recherche libre - et le rôle de la figuration graphique), elle se propose de mettre à l’épreuve et en œuvre ce protocole pour explorer la capacité des documents de travail à rendre compte du vocabulaire utilisé, du vécu sensible projeté et des représentations sociales sous-jacentes dans la genèse du projet.

Cette étude s’inscrit dans les orientations du labex TransferS comme une contribution au projet de construire une nouvelle approche de la mondialisation. Plus précisément, elle entend relever d’une méthodologie qui « implique une critique des universaux au profit d’une réévaluation du particulier et des circulations qui, en le constituant, font de lui un cadre pertinent de la pensée du global ». Dans ce contexte, il s’agira d’étudier des documents préparatoires d’architectes appartenant à des cultures différentes (langue, société). 

Les architectes choisis sont Hassan Fathy (1900 – 1989) et Pierre Riboulet (1928 – 2003). Bien que différents, ils essaient tous deux de s’ancrer dans les sociétés pour lesquelles ils conçoivent. Leurs travaux respectifs peuvent donc être de précieux supports pour l’analyse envisagée.

Hassan Fathy, égyptien, est sans doute le plus connu des architectes arabes contemporains. Il reçoit au cours de la seule année de 1980 le Prix Nobel Alternatif, le prix Agha Khan pour l’architecture et le prix Balzan pour l’architecture et l’urbanisme. En 1983, l’Union Internationale des Architectes (UIA) lui attribue la médaille d’or. En 1987, il reçoit le prix Sullivan. Hassan Fathy est mondialement connu notamment pour la réalisation du nouveau village de Gournah dont il raconte l’expérience dans un ouvrage intitulé Construire avec le peuple.

Pierre Riboulet est un architecte et urbaniste français. Il a commencé sa vie professionnelle en travaillant dans un atelier associatif, l’atelier de Montrouge qui recevra le grand prix national de l’architecture en 1981. Son œuvre la plus connue est sans doute l’hôpital pour enfants Robert-Debré dont le récit de conception, écrit par l’architecte lui-même, a donné lieu à un ouvrage intitulé Naissance d’un hôpital, journal de travail qui a étéadapté au cinéma par Jean-Louis Comolli dans un documentaire homonyme. Pierre Riboulet est connu pour l’attention qu’il porte tant au programme et à la composition qu’au site et au bien-être des usagers.

Cette étude possède donc une dimension exploratoire et une dimension comparative. Elle visera à mettre au jour les liens entre langue, vécu sensible projeté et représentations sociales au cours de la genèse du projet architectural. Par son examen du lexique utilisé, elle constitue également une contribution au projet DIGA (Données internationales de génétique artistique) de l’équipe Histoire de l’art de l’ITEM.

 

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